Florence Cattin
S’inscrivant dans une démarche interdisciplinaire en géoarchéologie, mes recherches portent sur l’exploitation et la circulation des ressources naturelles et à leur impact sur l’évolution des interactions économiques, sociales, techniques et idéologiques. Il s’agit d’une démarche où la recherche de l’impact humain sur le milieu est globale et s’inscrit dans les paysages, les pratiques et les savoir-faire. L’accent est mis sur la caractérisation de l’exploitation des milieux, les espaces techniques et économiques sollicités et les contextes sociaux d’émergence de ces pratiques. Archéologue de formation, j’intègre les méthodes des sciences naturelles – en particulier celles issues de la géologie et de la géochimie (analyse des compositions chimique élémentaire et isotopiques) – pour l’étude de la chaîne opératoire du cuivre, du bronze et du verre dans divers contextes culturels en Europe et en Amérique du nord.
Mon cursus universitaire a débuté à l’Université de Neuchâtel (Suisse) dans le cadre d’une formation en Lettres et Sciences humaines, avec un enseignement principal en archéologie préhistorique et classique, et des enseignements secondaires en dialectologie et linguistique comparative. Mes intérêts se sont ensuite recentrés sur les méthodes appliquées à la résolution de problèmes archéologiques, à travers (1) un travail de maîtrise portant sur la dendrochronologie et la corrélation des strates d’habitat d’un site lacustre du Néolithique récent et (2) une thèse de doctorat (Université de Genève, Suisse) portant sur la localisation des sources de matières premières cuprifères dans les Alpes et la circulation du cuivre – reliée aux activités humaines – au cours du Néolithique final, du Campaniforme et du Bronze ancien (2800-1550 avant notre ère).
J’ai poursuivi sur cet axe de recherche – le lien entre producteurs et consommateurs – dans un contexte archéologique nouveau dans le cadre d’un séjour post-doctoral à l’Université de Montréal (Canada, 2008-2010), visant à étudier les interactions liées à la circulation du cuivre natif à l’Archaïque dans le nord-est de l’Amérique du nord. J’ai ensuite mené une recherche post-doctorale sur l’organisation de la production du verre à l’époque romaine au sein de la Katholieke Universiteit Leuven (Belgique, 2010-2011).
En 2011, j’ai rejoint le laboratoire ARTEHIS UMR 6298 « Archéologie, Terre, Histoire et Sociétés » (artehis.u-bourgogne.fr) et l’Université de Bourgogne à Dijon, France, comme maître de conférences, au sein desquels j’ai dirigé deux programmes de recherches principaux :
« Le cuivre au Campaniforme : identification des compositions métalliques et interactions en Europe occidentale au 3e millénaire avant notre ère » (Conseil régional de Bourgogne, FABER 2013-9201AAO047S, 2013-2014).
« Activités minières et métallurgiques : Anthropisation des milieux et productions matérielles » (Chaire d’excellence du CNRS, 2011-2016).



(Crédits photographiques : M. Labaune, ARTEHIS ; F. Cattin, ARTEHIS ; M. Senn, EMPA Dübendorf)
(Mise à jour : 2021_01)